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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 11:32
LaïcitéCollectif pour la promotion de la Laïcité - Communiqué de presse

Sur la base d'une initiative citoyenne, un Collectif pour la promotion de la Laïcité s'est constitué, mobilisé contre l'accord du 18décembre 2008 passé entre les représentants du Saint-Siège et le Gouvernement de la France.

Il rassemble des personnes physiques, des organisations particulièrement attachées à la promotion de la laïcité et des parlementaires (députés et sénateurs) depuis longtemps engagés dans la défense et l'affermissement de la forme républicaine du gouvernement et du caractère laïque de nos institutions.

Depuis ses origines républicaines, l'Université française est le gardien du caractère scientifique des contenus de ses enseignements. C'est ainsi que l'État détient le monopole de la délivrance des grades et diplômes universitaires nationaux. Le Conseil d'État a rappelé le caractère constitutionnel de ce monopole défini par la Loi du 18 mars 1880 et toujours confirmé depuis. Or, l'accord passé entre le Saint-Siège (présenté comme l'État du Vatican mais agissant en fait comme autorité religieuse) et le gouvernement français conduit à une remise en cause manifeste de ce monopole puisqu'il s'applique aux établissements catholiques privés de droit français.

En accordant ainsi à l’église catholique, et à elle seule, le pouvoir de délivrer des grades et des diplômes universitaires sur le territoire français, l'accord confère à une autorité religieuse des prérogatives de puissance publique contraires au principe de laïcité. L'accord contrevient directement à l'article 1er de la Constitution qui dispose que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Il enfreint également le préambule de la Constitution de 1946 ainsi que la Loi de 1905 de séparation des églises et de l'Etat, dont l'article 2  dispose que « la République ne reconnaît, ne salarié, ni ne subventionne aucun culte ».

Enfin, la publication de cet accord par décret est contraire à l'article 53 de la Constitution qui prévoit que tout traité international qui modifie la loi française ne puisse être approuvé que par voie parlementaire. Il serait aussi logique, à tout le moins, qu'un tel bouleversement de nos institutions fasse l'objet d'un débat de la représentation nationale.

Le gouvernement a néanmoins choisi de passer outre et de rendre exécutoire cet accord par un décret signé du Président de la République !

Cette forme viole la Constitution et bafoue la démocratie. Dès lors, ce décret doit être annulé !

C'est pourquoi le Collectif pour la promotion de la Laïcité dépose ce jour (dans le délai réglementaire des deux mois) un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d'État à fin d'annulation du décret 2009-427 du 16 avril 2009, paru au JO du 19 avril 2009.

 

Liste des signataires du recours en annulation :

Des organisations :
Le Grand Orient de France, la Grande Loge Féminine de France, la Fédération Française du Droit Humain, la Grande Loge Mixte Universelle, l'Observatoire International de la Laïcité, l’Union des Familles Laïques, le Comité 1905, le Comité Laïcité République, l'Observatoire de la Laïcité de Provence et d'Aix, l'Observatoire Chrétien de la Laïcité, le Centre d'Action Européenne Démocratique et Laïque (CAEDEL, l'Association Laïcité 1905, l'Association des Libres Penseurs de France, l’Association Actions Athées Agnostiques, l'Association le Chevalier de La Barre, l'Association Regards de Femmes, l'Association Laïcité-Liberté.

Des citoyens :
Marc Antoine, Catherine Kintzler, Frédéric Naud, Alain Simon, Anne Marie Siegfried-Penin, Yann Le Bihen, Samuel Tomei, Michel Gillet, Roger Cordier, Jean-Christophe Garrigues, Joël Dechaume, Loïck Gourdon, Gwénael Jézéquel, Jean Riedinger, Monique Cabotte-Carillon, Hélène Franco, Patrick Kessel, Michel Boudroit, Jean-Luc Gallinella.

Des parlementaires :
Jacques DESALLANGRE, Pierre BOURGUIGNON, Christian BATAILLE, Pascale CROZON, Marc DOLEZ, Jean Pierre BRARD, Gérard CHARASSE, Danielle BOUSQUET, Jean-Luc MELENCHON, Catherine LEMORTON, André GERIN, François AUTAIN, Jean MALLOT, Jean MICHEL, Odile SAUGUES.

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 16:24

 

 

Pétition de soutien au recours déposé par le Comité 1905 de Draguignan  devant le Conseil d'Etat dès le 14 janvier pour demander l'annulation de l'accord Vatican-Kouchner signé le 18 décembre entre la République française et le Saint-Siège.

 

Dans ce premier temps de notre initiative, nous avons obtenu au niveau national , le soutien du Grand Orient de France, du Parti de Gauche, de l’Association des Libres-Penseurs de France et du Comité Valmy.

 

Le 6 mai, le "Collectif (national) pour la promotion de la laïcité" s'est créé dans l'objectif de déposer devant le Conseil d'Etat un recours collectif pour l'annulation du décret de publication et  l'annulation de l'accord.

 

"Notre" pétition est donc devenu la pétition du « Collectif pour la promotion de la Laïcité ». 

http://promotionlaicite.blogspot.com/

Rien n'est joué ! 

Nous pouvons peser dans la situation et gagner !

Le texte du recours sera prêt à la fin du mois de mai

 

Pour signez la pétition

 

http://www.mesopinions.com/annulation-de-l-accord-Vatican-Kouchner-petition-petitions-aa7ff411b416afe1d722a574e02b8c56.html  

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 11:50

Quand l’Europe sert à nouveau de cheval de Troie aux adversaires de la laïcité



Dans l’optique d’un marché unique européen « où la concurrence est libre et non faussée », il faut un marché du travail fluide, et une employabilité immédiate des travailleurs. Telle est la doctrine néo-libérale européenne. Et c’est sur cette base que le « processus de Bologne » prévoit la construction d’un « espace européen de l’enseignement supérieur » d’ici 2010, autrement dit, la reconnaissance automatique des diplômes étrangers entre tous les Etats signataires.

Ceci pose question. S’agit-il de reconnaître les diplômes obtenus à l’étranger, et dont on s’est assuré de l’équivalence entre Etats ? On pourrait juger cela comme une avancée, même sans être un chaud partisan du marché européen concurrentiel, ne serait-ce que parce que cette reconnaissance permet à un étudiant de connaître différentes étapes dans son parcours universitaire, dans différents pays, plus facilement que dans le cadre des conventions entre Universités.

Mais s’agit-il aussi de reconnaître les diplômes obtenus dans son pays, pour nous en France, auprès d’Universités ou écoles étrangères installées sur le sol national ? C’est manifestement le cas, et nous allons tout droit, dès lors, vers un système de mise en concurrence des systèmes universitaires.

De surcroît, et c’est ce qui commence à faire polémique, l’un des Etats signataires de l’accord est… le Vatican. Etat, mais aussi autorité confessionnelle s’il en est, il donne son habilitation aux Universités et écoles catholiques à travers le monde, et notamment dans les pays européens signataires de l’accord de Bologne. Et voilà comment la République française se retrouve en situation, selon la volonté du très laïc Nicolas SARKOZY, de reconnaître désormais les diplômes catholiques, sans aucun contrôle de l’Etat, en banalisant l’acte au nom du « processus de Bologne ».

On savait que l’Europe telle qu’elle est était le pire ennemi de la République sociale. On ne peut que voir aussi qu’elle se montre le pire ennemi de la République laïque.


Georges SARRE
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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 11:36
Soutien à l’écrivain Nedim Gürsel, victime d’un procès en blasphème en Turquie pour son livre Les Filles d’Allah.

Le MRC GUINGAMP apporte son soutien à l’écrivain Nedim Gürsel, victime d’un procès en blasphème en Turquie pour son livre Les Filles d’Allah.

Le président du tribunal de Sisli accuse Nedim Gürsel d’outrage à la religion et de blasphème pour son dernier livre, sorti dans son pays en mars 2008 et qui doit paraître en France en octobre prochain.

L’écrivain, qui réside actuellement à Paris mais se rend régulièrement à Istanbul, avait tout d’abord obtenu un non-lieu, mais la décision du tribunal a finalement été annulée par le procureur de la République.
L'écrivain Nedim Gürsel est à nouveau appelé à la barre le 5 mai 2009 pour « dénigrement des valeurs religieuses de la population », ce qui, selon l’article 216 du Code pénal turc, est passible d’une peine de six mois à un an de prison.

La Turquie a déjà été condamnée à de nombreuses reprises par la Cour européenne des droits de l’Homme pour ses atteintes à la liberté de création.

La France n’est pas à l’abri de ce type de procédure : dans l’affaire de l’affiche publicitaire reproduisant la cène de Léonard de Vinci poursuivie par les évêques de France, il avait fallu l’intervention de la cour de cassation pour rappeler que le délit de blasphème n’existe pas dans notre république. Il existe en Turquie et il est incompatible avec la liberté de création.

Le MRC GUINGAMPde libérer Nedim Gürsel de ces poursuites indignes.

 

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 11:16
La loi Falloux est rétablie par décret :
Le fait du Prince contre la République laïque !

Immédiatement, après avoir épuré de sa composante cléricale, le conseil supérieur de l’Instruction publique en votant la loi du 27 février 1880, la majorité républicaine issue des élections des 14 et 28 octobre 1877 et le ministre Jules Ferry portaient un nouveau coup à la loi Falloux du 15 mars 1850 modifiée par celle du 12 juillet 1875, adoptées l’une et l’autre par des assemblées monarchistes. Confiée depuis cinq ans à des jurys mixtes comprenant des membres du clergé, la collation des grades universitaires revenait désormais à l’Etat et à lui seul, conformément à la loi du 18 mars 1880. Jules Ferry avait raison de dire, lors la première séance du conseil supérieur laïcisé, que l’Université devenait « un corps vivant, organisé et libre. »

Ce principe éminemment républicain a été sans cesse réaffirmé depuis. L’alinéa premier de l’article L. 613-1 du code de l’éducation, dans sa version issue de la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 actuellement en vigueur, dispose que « L’Etat a le monopole de la collation des grades et titres universitaires. »


Après d’autres, ce pilier de la République vient d’être abattu, au moment même où une série de « contre-réformes », également adoptées par décret, contre l’avis de l’ensemble de la communauté universitaire, menacent de destruction l’université française publique et laïque et tout son système de formation non marchand.

Par l’effet d’un décret simple, la loi Falloux est partiellement rétablie. Après en avoir été privée pendant cent vingt-neuf ans, la secte romaine retrouve le pouvoir d’intervenir dans la collation des grades universitaires. C’est intolérable.

Par un décret du 16 avril 2009, le président de la République vient, en effet, de publier l’accord de Paris du 18 décembre 2008 par lequel la France et le Saint-Siège ont entendu décliner au plan bilatéral le processus de Bologne initié par la convention du 11 avril 1997 sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur dans la région « Europe », ratifiée le 18 septembre 2000. L’une et l’autre acceptent de reconnaître mutuellement « des périodes d’études, des grades et des diplômes de l’enseignement supérieur délivrés sous l’autorité compétente de l’une des Parties ».


Pour la République française, il s’agit bien sûr des « grades et diplômes délivrés sous l’autorité de l’Etat par les établissements d’enseignement supérieur ». Pour le Saint-Siège sont concernés ceux attribués par « les Universités catholiques, les Facultés ecclésiastiques et les établissements d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint Siège » Le protocole additionnel à l’accord de Paris précise qu’entrent en particulier dans le champ d’application de ce dernier les diplômes ecclésiastiques de doctorat (niveau doctorat), de licence (niveau « master ») et de baccalauréat (niveau licence) obtenus dans les facultés ecclésiastiques qui, selon la constitution apostolique Sapiensa christiana de 1979, ont notamment pour objet de former des chercheurs, des professeurs d’universités et de séminaires, des chanceliers, des membres de tribunaux ecclésiastiques et d’autres titulaires d’offices, des conseillers d’évêques et de supérieurs religieux.


La ratification, par décret de l’accord du 18 décembre 2008, constitue au surplus un coup de force juridique inacceptable. Il ne s’agit pas de la simple reconnaissance mutuelle des diplômes délivrés par les systèmes légaux d’enseignement supérieur de deux États liés par une convention internationale.

Au mépris de la laïcité, l’accord de Paris conduit, en effet, la République française à légitimer des titres universitaires attribués par des établissements d’enseignement supérieur catholiques sur son territoire, ou sur le territoire d’autres États ne les reconnaissant pas nécessairement. Il ouvre ainsi une brèche dans le monopole de la collation par l’Etat, des grades universitaires, instituée par la loi du 18 mars 1880.

Dans ces conditions, il appartenait au gouvernement de saisir le Parlement d’un projet de loi de ratification de l’accord de Paris en application de l’article 53 de la Constitution du 4 octobre 1958 et non au président de la République de prendre un décret pour le faire entrer en vigueur. En l’espèce, l’accord de Paris modifie bien implicitement mais nécessairement « des dispositions de nature législative ». La voie suivie évitait la discussion du rétablissement partiel de la loi Falloux devant la représentation nationale.
(info de la libre pensée)

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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 10:44
Le pape dénonce la sorcellerie et la croyance aux fétiches
Écrit par
Gerhardt Stenger
  
23-03-2009

Le pape a terminé son voyage par la dénonciation de la sorcellerie : « Tant d’entre eux vivent dans la crainte des esprits, de pouvoirs pernicieux et menaçants », a expliqué Benoît XVI dans son homélie. Il a ensuite exhorté les catholiques à ramener au bercail les « brebis égarées » de l’Église en leur expliquant que « le Christ a triomphé sur la mort et sur tous ces pouvoirs occultes ». On n’aura pas l’inélégance de rappeler ici les innombrables procès en sorcellerie entre le 15e et le 18e siècle, dont on ose croire que même le catholique ou protestant le plus intégriste qui soit n’approuve plus le bien-fondé aujourd’hui. Or si des dizaines de milliers de sorciers – et surtout de sorcières –

Version imprimable Suggérer par mail
ont fini leur vie sur le bûcher, c’est bien par ce qu’ils étaient réputés avoir conclu un pacte avec le diable, pouvoir occulte s’il en est. Mais passons.

Il est plus intéressant de noter que toute l’Église, à ses débuts, croyait à la magie, et que le pouvoir que les apôtres et les premiers chrétiens avaient sur les démons était considéré, avec les prophéties et les miracles, comme une preuve de la vérité du christianisme jusqu’au 18e siècle. On peut lire dans les Actes des Apôtres qu’un certain Philippe prêcha le Christ en Samarie avec tant de conviction que « des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris » (Ac 8, 7). Au 3e siècle, Origène fait état d’innombrables croyants « dont quelques-uns, pour faire voir que leur foi produit en eux quelque chose d’extraordinaire, guérissent des malades sans y employer d’autres moyens que l’invocation du grand Dieu, au nom de Jésus, avec le récit de l’histoire de l’Évangile ». Il affirme avoir vu lui-même plusieurs personnes « qui ont été ainsi délivrées d’accidents fâcheux, comme d’égarements d’esprit, de manie et d’une infinité d’autres dont ni les hommes, ni les démons, n’avaient pu les soulager. » (Contre Celse, liv. III, chap. 36) Vers la même époque, un autre Père de l’Église, Tertullien, dont « l’œuvre porta des fruits décisifs, qu’il serait impardonnable de sous-évaluer » (Benoît XVI, Osservatore Romano du 31 mai 2007) était allé jusqu’à dire aux païens : « Qu’on produise à l’instant ici, devant vos tribunaux, un homme qui soit reconnu pour être possédé du démon : si un chrétien quelconque ordonne à cet esprit de parler, celui-ci confessera en toute vérité qu’il est un démon […] si ces dieux, n’osant mentir à un chrétien, ne confessent pas qu’ils sont des démons, répandez à l’instant même le sang de ce chrétien effronté et téméraire ! » (Apologétique, chap. 23)

Quand Voltaire se moqua, dans son Dictionnaire philosophique (1764-69), de ces croyances aux esprits et autres pouvoirs pernicieux vilipendées plus tard par le pape en Afrique, un certain Dom Chaudon répliqua dans un Dictionnaire anti-philosophique (1767) en réaffirmant qu’il est indubitable que « plusieurs païens ne fussent touchés par les miracles que faisaient les chrétiens. Car ils guérissaient les malades et délivraient de la possession des démons un grand nombre de païens, et même des personnes de qualité, et cela sans intérêt et sans vouloir recevoir aucun argent. » Pourquoi donc condamner chez les Africains ce qui fut couramment pratiqué par les premiers chrétiens afin de convertir les païens ? parce que l’Église ne croit plus aux démons ? L’existence d’exorcistes officiels dément cette hypothèse. N’est-ce pas plutôt parce que, contrairement aux premiers chrétiens, les chasseurs de démons africains ne sont pas censés avoir reçu de Dieu leur don miraculeux ?
(source l'Union rationaliste)

 








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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 14:10
On savait  qu'il avait fait les jeunesses hitleriennes, on pensait qu'il n'en restait rien, par si sur.

Le dogmanisme qui engendre le fanatisme est toujours présent.

Benoît XVI a appelé à l'abstinence sexuelle comme mode de contraception en Afrique.

Dans ce continent ravagé par le sida, où la polygamie constitue encore un mode de vie en société, il a "interdit", comme tous ceux qui veulent imposer leur vérité et asseoir leur domination au regard de leur dogme, réduisant le monde aux concepts de leur théologie, ne connaissant rien des sentiments des autres quant à la manifestation du sensualisme, l'usage du préservatif.

Ce religieux donneur de leçons, qui procède comme tous les religieux par "interdits" , met à mal le travail des associations qui font de la sensibilisation, de la prévention et de l'éducation.

Rivalité de boutique peut être? Toujours est-il que l'adepte du message magnifique "aimez vous les uns les autres", malgré ses diplomes en théologie, use de ses certitudes dogmatiques et de son emprise sur les croyants pour les condamner afin de mieux les soumettre.

Irresponsable et criminel.

Notre Ministre des affaires étrangères et quelques autres Ministres ont mollement protesté. Quant au Chanoine de Latran, directement concerné vu son état écclasiastique, on attend toujours sa réaction officielle.
Jacky Eouzan
1er Secrétaire du Mrc 22
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 13:04

Je vous invite à lire ci-dessous la première partie de l'interview réalisée par Josiane Sberro pour Primo. Deuxième partie demain.


Interview d'Alain Morvan (I)

Alain Morvan est agrégé, ancien élève de l'École Normale Supérieure. Il entame une carrière dans l'enseignement supérieur (spécialiste de la littérature anglaise des 17e et 18e siècles), d'abord comme assistant à la Sorbonne, puis comme professeur d'université; il est nommé d'abord à l'Université de Lille 3 puis à l'Université de Paris 3. Recteur d'académie de Lyon, il est connu pour son engagement dans la lutte contre le négationnisme, le racisme et l'antisémitisme.

Il s'oppose à la création d'un lycée de confession islamique par l'association Al-Kindi à Décines, avançant des arguments de sécurité et de laïcité. Après avoir subi des pressions de la part du gouvernement, il est démis pour cette opposition par ce même gouvernement Villepin, le 21 mars 2007.

Auteur, entre autres, du livre L'honneur et les honneurs : souvenirs d'un recteur kärchérisé, Grasset, 2008

Vos prises de position contre le négationnisme à l’Université et pour le respect de la laïcité dans l’enseignement ont fait de vous, depuis 2007, le « Recteur dynamite ».

Pour pointer la source directement responsable de ladite éviction, j’avais pour ma part ajouté « Recteur karchérisé ».

Un homme en colère ?

Oui et j’espère pour ma part que cette colère ne cessera jamais.

Vous avez en 2008 publié chez Grasset L’honneur et les honneurs  et reçu le prix des Droits de l’Homme du Bnai Brith France. Monsieur le Recteur, quelle est votre situation administrative actuelle ?

Professeur d’Université, titulaire d’une chaire à l’Université de la Sorbonne nouvelle Paris III. J’ai été pendant quatorze ans en position de service détaché comme Recteur. J’ai retrouvé naturellement ma chaire, ça on ne pouvait me l’enlever, mais on l’aurait fait si on avait pu. Et ça m’a valu le plaisir de retrouver mes étudiants.

Même si c’est effectivement une grande privation de ne plus exercer le métier de recteur, qui m’a passionné pour toutes sortes de raisons qui sont des raisons honorables.

Quelles sont les limites de notre entretien ? Quid de votre obligation de réserve ? L’obligation de réserve attente-t-elle à la liberté d’expression ?

Cette clause-là ne me concerne pas, d’une part parce que je ne suis plus Recteur en exercice et d’autre part dans la mesure où la libre expression des professeurs d’Université a été reconnue par le Conseil Constitutionnel. Cela a valeur contraignante pour tous ceux qui voudraient s’en formaliser.

C’est d’autant plus vrai lorsque les universitaires s’expriment à propos de leur métier, c'est-à-dire de l’Université elle-même. Je pense que l’Université a pour mission profonde d’être gardienne de valeurs. Par conséquent ce serait un drame si notre pays nous obligeait à nous taire alors qu’il meurt du conformisme, de la langue de bois, de cet esprit de courtisanerie, de flagornerie qui fait qu’on n’ose jamais dire ce que l’on pense surtout s’il s’agit de dire du mal du chef !

Je n’ai absolument pas l’intention de me laisser embarrasser par l’obligation de réserve ; la seule limite que je me fixe, c’est celle que fixe la loi, ne dire que des choses dont je puisse apporter la preuve. Je me sens une totale liberté de parole.

Il y a un devoir d’expression quand il s’agit d’affirmer la vérité, quand il s’agit de faire son devoir ; quand il s’agit de dire que blanc est blanc et que le noir est noir ; je ne vois pas d’obligation de réserve qui puisse s’y opposer. Il ne manquerait plus qu’on mette au pas des fonctionnaires qui risqueraient de dire la vérité, de faire des révélations embarrassantes. Par exemple, on a fait pression sur moi pour que je mente, pour que je me parjure (je fais allusion à une expérience que j’ai connue) !

C’est une latitude qui est donnée aux fonctionnaires de dire ce qu’ils pensent, je dirais même que c’est un devoir moral qui ne peut pas se négocier. Il y a une phrase de Leclerc que je trouve admirable, c’est « On n’obéit pas aux ordres idiots ». Voilà, l’obligation de réserve quand on vous l’impose et qu’on veut vous empêcher de dire la vérité, c’est vraiment idiot et immoral. On n’obéit pas à ce genre d’injonction.

Les structures cléricales et religieuses semblent aujourd’hui intégrer communément le corps électoral. En face de la carte scolaire, verrons-nous bientôt la carte religieuse ? N’est ce pas dangereux ?

Si. Mais tous les hommes et femmes de bonne volonté feront tout pour s’y opposer. Cela dit, je crains que ce ne soit la logique ultime de la dérive où certains se sont laissés entraîner. Surtout quand je vois les arguments qui sont mis en avant par ceux qui prônent l’installation d’établissements privés d’inspiration islamique. Ou islamiste : la limite est parfois un peu délicate à trouver.

Les arguments sont du genre « Après tout nous avons des écoles catholiques, nous avons des écoles juives, il y a même quelques établissements protestants ; alors pourquoi pas ? » Très bien, très bien. Sur le papier ! En termes de logique formelle, superficielle, c’est inattaquable. Mais c’est totalement contraire à l’esprit de notre République, de l’École.

L’École, c’est le creuset de la République, c’est fait pour rassembler, sûrement pas pour diviser. A partir du moment où ce qui est constitutif de l’entité scolaire c’est la différence, on n’est plus dans la République. Par exemple si l’on pense : je veux que ma fille aille dans un gynécée pour filles voilées, donc je la mettrai à tel établissement.

Faire d’une école une espèce de pré carré où chacun pourra perpétuer comme il l’entend ses préférences, dont un grand nombre sont sans doute estimables, mais dont certaines sont porteuses de préjugés, est dangereux et préjudiciable à la communauté nationale. Qui dit préjugés dit discrimination ; qui dit discrimination dit intolérance, qui dit intolérance dit, à la fin du processus, éventuellement exclusion et persécution. On voit très bien dans quelle logique on veut nous emmener.

Nous mener vers l’éclatement de la communauté nationale ?

Le communautarisme c’est cela, et à mon sens, il est totalement contraire à la tradition de notre pays, à l’esprit de notre République. Je suis très étonné quand je vois l’invasion grandissante du religieux dans la sphère publique, en toute « inconscience ». Un certain nombre de personnalités de très haut niveau – je fais allusion au Président de la République – ont prononcé des discours qui sont des discours impardonnables. Le discours de Ryad : « il faut adorer Dieu ! »

Le président de la République qui dit ça, vous vous rendez compte !

Quand on entend cet homme dire que les valeurs cléricales sont supérieures aux valeurs publiques et laïques et que « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur […] parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance » (Nicolas Sarkozy, 20 décembre 2007, Saint-Jean de Latran), on a le sentiment que la République se renie elle-même.

On échange une transcendance contre une autre ?

D’abord c’est une gifle à l’ensemble du corps enseignant de ce pays qui a fait la République – et qui l’a faite, il faut bien le dire, contre certains éléments cléricaux; et puis c’est une preuve d’inculture, d’étroitesse d’esprit, d’aveuglement. Faute de s’être un peu mieux renseigné et d’avoir réfléchi sur les discours que des collaborateurs bien imprudents (et sans doute non dépourvus d’arrière-pensées) lui ont mis sous le nez, cet homme nous fait rebondir 250 ou 300 ans en arrière !

Il est de bon ton depuis deux ou trois décennies, de vitupérer l’esprit des Lumières. Certes, il a ses limites et ne nous a pas évité un certain nombre de dérives. Mais enfin, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de moins de lumières, mais de plus de lumières, de plus en plus de lumières. Ce pays s’est assez battu pour essayer d’autonomiser la morale – et  ce n’est pas pour que maintenant les Français s’entendent dire cela de la bouche du plus autorisé d’entre eux, à savoir que toute morale doit, pour être vraiment efficace, être adossée à une transcendance religieuse.

C’est une énormité d’inculture et une énormité politique. C’est une grave faute contre l’esprit de la République, contre la mission de Président de ma République.

Les enseignants-chercheurs sont en ébullition. Pour eux, l’autonomie des universités c’est la mainmise des Présidents sur leur cursus de recherche et sur leur indépendance. Pour vous c’est le « risque de lâcher prise de l’Etat ».

Je ne suis pas en grève. J’ai beaucoup de respect pour les gens qui sont en grève actuellement, mais on ne bascule pas comme ça dans une culture de grève quand on a été personnel d’autorité si longtemps. C’est très difficile mais j’ai la chance de pouvoir occasionnellement m’exprimer et faire valoir mon point de vue de manière plus constructive.

Je ne porte aucun jugement négatif, bien au contraire, sur ceux de mes collègues qui sont en grève. Je dirais que j’ai été l’un des premiers à m’opposer à la Loi Pécresse.

Cette fameuse autonomie des universités ?

Dans mon livre cité tout à l’heure, j’ai consacré quelques passages à l’autonomie. L’autonomie comporte deux volets; d’une part effectivement l’Etat se défausse d’un certain nombre de tâches de gestion. Ce ne sont pas des tâches subalternes. Par exemple aux termes du nouveau statut des enseignants-chercheurs que Madame Pécresse veut faire passer en force, il s’agit de dire qu’à très court terme, c’est la carrière, les promotions et donc les capacités de travailler des enseignants que les Présidents d’Universités pourront prendre en main à la place de l’Etat.

Je trouve que c’est très grave. L’Université française n’est pas faite pour cela. Je la connais depuis fort longtemps car j’y suis rentré comme assistant en 1971. Je suis passé professeur, puis à Lille III, je suis ensuite revenu ici quelques années avant d’être nommé Recteur. Je connais donc un peu l’Université telle qu’elle existe depuis quelques décennies.

J’ai la ferme conviction que le présidentialisme est une chance supplémentaire - je le dis en toute considération pour les Présidents - pour le clientélisme, l’esprit de chapelle, pour une certaine forme de favoritisme...

Quelle autonomie, alors ?

En principe, l’autonomie implique une tutelle renforcée, un contrôle de légalité renforcé ; sinon elle n’a pas de sens. C’est le renard autonome dans un poulailler autonome !

L’autonomie est porteuse d’un grand danger d’invasion des puissances de l’argent. Il faut naturellement qu’il y ait un lien entre les entreprises et le service public d’éducation, mais il ne faut pas que ce lien soit un lien de servitude ou d’obéissance. Comme dit le proverbe anglais « celui qui paye le violoniste a le droit de choisir les airs de musique qu’il va interpréter ».

C’est ça qui est en jeu, et pour la recherche fondamentale qui ne fonctionne pas dans l’urgence, je crains qu’on ne laisse tomber des interrogations essentielles, au profit de démarches qui sont d’intérêt immédiat surtout pour telle ou telle entreprise qui finance. Des laboratoires par exemple.

Ce n’est pas ainsi qu’il faut envisager les choses. Le mercantilisme est lié au désengagement de l’Etat : la nature a horreur du vide. Si l’Etat se retire, les entreprises viendront ; elles sont déjà à la porte. Plus grave encore, j’en reviens au statut : je disais que la Constitution garantit la liberté de parole pour nos universitaires et c’est une chance pour notre pays.

Pensez-vous assister à une casse du service public ?

Si on a, comme le voudrait Madame Pécresse, des universitaires aux ordres, je ne pense pas que la liberté de pensée, la richesse de notre spéculation – non seulement philosophique – y gagneront beaucoup. En faisant gérer localement la carrière des universitaires, on retirera cette dimension nationale qui fait qu’on peut toujours faire appel auprès de l’instance ministérielle d’une décision qui parait injuste, marquée par le sceau d’un localisme excessif.

En ce domaine comme en beaucoup d’autres, on cherche depuis assez longtemps, mais tout spécialement depuis un an et demi, à affaiblir, voire à casser le Service public, que l’on s’évertue à discréditer par toutes sortes de moyens qui ne sont pas toujours extraordinairement loyaux.

Madame la Ministre affirmait aux media ce jour que ce sera une gestion plus intelligente des ressources humaines et qu’une Charte de bonne conduite des Présidents d’Universités sera établie.

Je remercie Madame Pécresse de donner aux Universités des leçons d’intelligence. Elle doit avoir la bonne foi de reconnaître les arrière-pensées qui ont présidé à sa réforme. Le Ministère n’avait aucun intérêt à renoncer au droit de regard qui était jusqu’à présent le sien.

Je ne vois que trop quelle est l’inspiration de cette loi ; d’ailleurs, lorsqu’à l’été 2007 il y eut quelques accrochages avec a communauté universitaire ou l’opinion, Madame Pécresse la été priée vertement par le véritable Ministre de l’Enseignement supérieur de revoir sa copie.

Vous pensez qu'elle reculera ?

Faites moi confiance : si le Président de la République décide qu’il faut revenir sur le décret, Madame Pécresse a beau dire et beau faire, elle sera obligée de reculer.

Je ne suis pas persuadé qu’elle en souffrira particulièrement, quand on voit l’alacrité avec laquelle certains membres du gouvernement reviennent sur ce qui semblait, d’après leurs tartarinades, gravé dans le marbre. Madame Pécresse fera comme les autres si on le lui demande.

Je pense que le Président de la République voit cette bronca qui monte : elle apparaît à l’opinion et au public depuis quelques semaines. Je vois la crispation sur deux choses : la « mastérisation » des concours - sujet un peu technique sur lequel il n’y a pas lieu de revenir aujourd’hui - et sur le chapitre du statut des enseignants-chercheurs.

Pensez-vous que cette grève soit appelée à durer ?

Il y a un vent de fronde qui souffle depuis très longtemps et la cristallisation fait sentir ses effets maintenant. C’est le fruit d’un travail qui dure en vérité depuis le mois d’octobre. Cela n’a cessé de monter en puissance. Au gouvernement, on le sait, car ces gens passent leur temps à ausculter l’opinion. Le gouvernement serait sans doute bien imprudent de négliger cette mobilisation des universitaires qui, grévistes ou non, sont vent debout.

Même la droite universitaire s’y met: le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur, qui n’est pas spécialement turlupiné par je ne sais quelle forme d’anarcho-syndicalisme, a appelé à la grève.

Ce n’est pas un feu de paille, qui jaillit du jour au lendemain et qui s’éteint.

C’est quand même un spectacle assez rare que de voir une majorité à ce point importante des professeurs, des maîtres de conférences, des autres corps aussi (corps administratifs, ingénieurs de recherche, etc.) refuser un traitement qu’ils jugent attentatoire à leur statut.

Ce ne sont pas des intérêts corporatifs. Il s’agit simplement de maintenir cette référence d’Etat à laquelle nous sommes pour la plupart très attachés. Plus on voit agir les responsables locaux, plus on aime l’État. Je suis moi aussi vent debout contre cette réforme.

Bref, l’Université française ne fait plus rêver.

Oh que si ! Certes, elle est maltraitée par ceux-là même dont ce serait l’honneur de la protéger. Elle est maltraitée, mais j’espère qu’elle attire encore. C’est mon souhait le plus ardent. Comme l’Éducation Nationale dans son ensemble, l’Université est un endroit qui est justement celui de tous les rêves, parce que c’est celui de tous les possibles ; c’est là que l’on juge la permanence des valeurs. On juge les faits à l’aune des valeurs. L’université est, devrait être, la gardienne des valeurs.

Je voudrais dire à la ministre : « Voilà, vous avez élaboré un dispositif technique pour présenter une énième vision de l’Université, mais celle-ci me semble particulièrement dangereuse. Il y a beaucoup de choses dans votre réforme, mais il y a une notion que l’on ne rencontre jamais, c’est celle de mission, celle de valeurs. »

Le mot valeur, on ne le rencontre pas. Sans doute est-ce symptomatique.


Josiane Sberro © Primo, 3 février 2009

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 16:44
L’EDITO DE CYRANO (Riposte laïque)
Le politiquement correct a besoin de lepéniser ses contradicteurs

On ne dénoncera jamais assez comment toute une élite, souvent de gauche, a imposé un véritable terrorisme intellectuel, des années durant, contre les « petites gens », le peuple, en parlant de « lepénisation des esprits ».


A Riposte Laïque, nous sommes habitués à subir ce genre de verdict implacable de tous les biens-pensants :

"vous critiquez l’islam, vous êtes contre la régularisation de tous les sans-papiers, vous êtes des lepénistes !"

Le 24 janvier dernier, lors d’un débat sur France O, Eric Zemmour s’est vu,à son tour, qualifié de « lepéniste » par un chercheur du CNRS, Dominique Wolton, pour avoir osé dire, prenant l’exemple de la Seine-Saint-Denis, que les citoyens, dès que le nombre d’immigrés était trop important, dans un immeuble, un quartier, une ville ou un département, cherchaient, dès qu’ils en avaient les moyens, à en partir, ne se sentant plus en France (1) ! C’est pourtant la réalité, à de rares exceptions, même les militants de gauche sont partis, mais il est interdit d’en parler !


Ce Dominique Wolton est une véritable caricature du sociologue de service, qui se raconte une belle histoire, même si elle ne correspond en rien à la réalité de la vie des Français. Il a essayé, lors de ce débat, de compenser une argumentation défaillante en levant les yeux au ciel, en soupirant, en remuant frénétiquement la tête à chaque fois que Zemmour prenait la parole. Comme si le simple déni exprimé par un Wolton pouvait jeter le discrédit sur une argumentation étayée ! Puis, se croyant le patron du plateau, il intime l’ordre au journaliste de passer à autre chose, faisant le coup du mépris à Eric Zemmour !


Toute la dictature de la bien-pensance est là ! Chercheurs en sciences sociales, sociologues, défenseurs de la société multiculturelle, haineux contre la République et la laïcité, ils pensent que le petit peuple français, pour lequel ces élites de gauche ont un profond mépris, est raciste, puisque c’était dans les quartiers populaires (où il y avait beaucoup d’immigrés) que Le Pen avait souvent les meilleurs scores électoraux.


Il serait facile de faire remarquer à ces bonnes âmes, dont la plupart vivent confortablement dans les beaux quartiers, et y travaillent, que quand on propose de déménager l’Ehess (machine à formater de sociologues communautaristes) dans le 93, c’est la levée de boucliers ! La mixité sociale, c’est bon pour les pauvres, mais surtout pas pour les élites de gôche (2) !


Dans un registre différent, un autre sociologue, Michel Wieviorka, auteur par ailleurs du livre « La France raciste », se croit autorisé à demander que les chaînes de télévision « fassent le ménage », et virent Eric Zemmour, coupable d’avoir parlé de « race » sur un plateau télévisé. Forcément lepéniste, Zemmour ! (3) Ce même Wieviorka s’était ridiculisé en cherchant à descendre « Bienvenue chez les ch’tis », parlant d’un film franchouillard (4).


Ce sont ces personnages, imbus d’eux-mêmes, qui, pendant des années, ont interdit tout débat sur la sécurité, qualifiant de lepéniste le malheureux qui n’acceptait pas les incendies de voitures, les rodéos, ni que les quartiers soient sous la coupe de délinquants de plus en plus jeunes.


Ce sont ces dictateurs du politiquement correct qui ont refusé systématiquement tout débat sur l’immigration, qualifiant de lepéniste les malheureux qui évoquaient les conséquences quotidiennes d’une immigration post-coloniale mal maîtrisée. Ce sont souvent eux qui réclament la régularisation de tous les sans-papiers. Forcément lepénistes, ceux qui pensent qu’un pays doit conserver la maîtrise de son immigration, pour mieux réussir l’intégration des derniers arrivés, et donc renvoyer des personnes en situation irrégulière (5).


Ce sont eux qui ont sali Jean-Pierre Chevènement, auteur de la célèbre expression « les sauvageons ». Forcément lepéniste, Chevènement !


Ce sont eux qui ont insulté les laïques qui s’opposaient à l’offensive du voile : forcément lepénistes, ces laïques !


Mais ces derniers temps, outre Zemmour, c’est Geert Wilders qui bénéficie d’un traitement de faveur, de la part d’une frange bien-pensante du camp laïque.


Lors de la sortie de Fitna, ils s’étaient déchaînés contre le député hollandais, les Philippe Val, Caroline Fourest, Dominique Sopo, Bernard-Henri Levy et Nadia Geerts (laïque souvent présentée comme la Caroline Fourest belge). Riposte Laïque se retrouva, dans le camp laïque, bien seul à défendre le droit d’expression de l’auteur du film sacrilège (6).


Pour nos adversaires, les choses étaient claires : Wilders est un extrémiste de droite, raciste, qui utilise la critique de l’islam pour mieux stigmatiser tous les musulmans.


Peu importe qu’il soit menacé de mort, et vive sous surveillance policière depuis quatre ans, on le lynche ! Peu importe qu’Ayaan Hirsi Ali dise la même chose que Wilders ! Peu importe que les fanatiques islamistes multiplient les pressions contre la sortie de son film, on hurle avec les loups !


Aujourd’hui, alors que la cour d’appel d’Amsterdam a décidé de poursuivre le député hollandais pour son film, pour discrimination contre les musulmans, il faut que les censeurs d’hier justifient leur silence d’aujourd’hui, sur cette grave attaque contre la liberté d’expression.


Nadia Geerts, qui, sur le conflit israélo-palestinien, a eu des positions courageuses, polémiquant sans concession avec ceux qui ont manifesté avec les islamistes, s’y est laborieusement attelée. Elle ne peut s’empêcher, dans un texte intitulé « Islamophobie, un concept mis à toutes les sauces » de salir encore une fois Wilders, le qualifiant de militant d’extrême droite attisant la haine sur l’ensemble des musulmans (7). Elle est incapable d’étayer ce grossier mensonge, elle déforme malhonnêtement le film, sous-entendant que Wilders n’est pas fréquentable, et donc qu’il mérite ce qui lui arrive. Comme Zemmour, lepénisé Wilders !

On a retrouvé d’ailleurs une partie de ce petit monde, lors du procès intenté à Siné, de manière lamentable, par la Licra.


Rappelons que pendant des semaines, en plein été, la France avait été sommée de choisir son camp, entre les partisans de Val (scandaleusement dessiné en nazi par Plantu) et ceux de Siné, lepénisé à son tour (8) !

On a entendu, lors du procès, les Bernard-Henri Levy, Dominique Sopo, Michel Wievorka, Philippe Val, essayer de nous expliquer, souvent laborieusement, que Siné avait « mordu la ligne jaune ».


Nous ne sommes pas, loin s’en faut, des inconditionnels de ce dessinateur, et encore moins de certains de ses soutiens. Mais ceux qui l’ont traîné devant les tribunaux, et ont témoigné pour le faire condamner, se sont couverts de ridicule. Ils ont dit tout le contraire de ce qu’ils disaient, souvent brillamment, lors de l’affaire des caricatures. Nous nous réjouissons de l’acquittement prochain de Siné sur cette affaire. A une époque où la critique des religions, et particulièrement de l’islam, est remise en cause, c’est la liberté d’expression qui sortira gagnante de ce verdict, et nous espérons que cela fera jurisprudence.


Pour tous les censeurs du politiquement correct, je propose ces quelques lignes du dessinateur :


« Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m’insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul !

J’ai toujours détesté les grenouilles de bénitier catholiques vêtues de noir, je ne vois donc pas pourquoi je supporterai mieux ces patates à la silhouette affligeante et véritables épouvantails contre la séduction !

Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n’ont rien à leur envier au point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs !

Je renverserais aussi de bon coeur, le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche. Quand on a des parents aussi bornés que les leurs, le seul remède est de leur désobéir et de les envoyer se prosterner […]


La bêtise n’a pas de limites, c’est connu, mais arrêtons de la respecter et, qui plus est, de l’entretenir au nom d’une indulgence dont ils ne font, eux, aucune preuve ! »

N’en déplaise à Bernard-Henri Levy, j’aime ce Siné là.


Quant à tous les Wolton-Wievorka, et autres policiers de la bien-pensance, qui lepénisent à tour de bras tout ce qui dépasse, (9) je leur dédie ce texte :


"
Nous haïssions Jean-Marie Le Pen. C’était une haine obsessionnelle. Viscérale, instinctive (…)".

Nous aussi cherchions désespérément à la fois notre Pétain et notre Hitler. Celui qui incarnait à la fois le fascisme nazi et le nationalisme français que nous confondions dans un même opprobre. Enfin Le Pen vint.

Il prétendait incarner la France et c’est comme cela que nous voulions imaginer la France : chauvine, xénophobe, raciste. La France de tous les Dupont Lajoie. Nous nous étions donné une mission : achever la liquidation de la France.

Nous haïssions la France sans nous rendre compte à quel point cette haine de soi était une maladie française.

(…) Nous n’avions pas pardonné aux ouvriers français d’avoir préféré en Mai 68 des augmentations salariales à la Révolution, leurs médiocres congés payés dans leurs minables Renault 4 plutôt que le grand soir. Nous avions pris au pied de la lettre les conseils ironiques de Brecht qui avait proclamé « Le peuple refuse le communisme ? Il faut dissoudre le peuple. » Nous avions dissous le peuple. Il avait été submergé par la vague innombrable et inépuisable des nouveaux damnés de la terre. Parce que nous avions échoué à changer l’homme, nous avions changé les hommes. Le Pen nous avait bien aidés.


Les ouvriers, encore oints de l’huile sainte de la gauche par le « parti des fusillés », devenaient, en votant désormais pour lui, des « fascistes ». Des « salauds de pauvres ». Les enfants de la bourgeoisie, harnachés d’un mépris de classe de fer, avaient déclaré la guerre au peuple français. L’antiracisme fut notre arme absolue, notre bombe atomique. Le peuple, la nation, l’Etat, les frontières, tout serait emporté dans la tourmente. Sali, avili « bien creusé, la taupe ! ». de la belle ouvrage dont nous avions besoin pour accéder enfin à la modernité internationale, pour en finir avec ce fichu « roman national » qui aliénait les prolétaires, les enfermant dans leurs romantiques allégeances nationales. Grâce à Le Pen, nous avions rendu la nation infâme. Nous avions fait le grand saut vers l’Europe. Nous sommes désormais tous des citoyens du monde. Un monde made in USA. Toute époque a l’empire qu’elle mérite.


Il fut soviétique dans notre prime jeunesse ; américain désormais.

(…) Cent fois nous crûmes avoir tué Le Pen, cent fois il ressuscita. Heureusement. Que serait-on devenu sans ennemi, sans diable, sans cause ? Sans indignation, incantations, imprécations, si télégénique.

Le Pen, l’homme qui fit notre fortune

Ces extraits sont issus du livre « Petit Frère » d’Eric Zemmour (10). Tout est dit.

(1) http://fr.youtube.com/watch ?v=Mfw4dHcm2I0

(2) http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/11/22/01001-20071122ARTFIG00004-les-experts-des-banlieues-preferent-rester-a-paris.php

(3) http://www.telerama.fr/idees/michel-wieviorka-eric-zemmour-doit-etre-sanctionne,36411.php

http://www.ripostelaique.com/Les-faux-antiracistes-veulent-la.html

(4) http://www.dailymotion.com/video/x4m4qy_wieviorka-cauchemar-gauchiste_news

(5) http://www.dailymotion.com/video/x5xolh_dbat-immigration-sans-idologie_news

(6) http://www.ripostelaique.com/Defendre-Fanny-Truchelut-Ayaan.html

(7) http://nadiageerts.over-blog.com/article-27234358.html

(8) http://www.ripostelaique.com/Quand-Sine-est-traite-d-ordure.html

(9) http://www.ripostelaique.com/Comment-utiliser-les-mots-raciste,1201.html

(10 http://www.ripostelaique.com/Petit-Frere-d-Eric-Zemmour-un.html

 


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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 16:28
Campagne contre les tribunaux de la charia au Royaume Uni

LAIQUES DE TOUS LES PAYS UNISSONS-NOUS

Campagne contre les tribunaux de la charia au Royaume Uni

lundi 2 février 2009, par Rosa Valentini


Une douzaine de tribunaux de la charia existent dans la Grande-Bretagne multiculturaliste de 2009.

Une pétition a été lancée par des associations laïques craignant l’islamisation de la société britannique. Vous trouverez l’essentiel du texte traduit en français ci-dessous.

Pour signer la pétition il suffit de cliquer sur le lien suivant :

http://www.onelawforall.org.uk

Il est utile de noter que pour le samedi 7 mars 2009 des manifestations sont prévues à Londres pour protester contre les tribunaux religieux en Grande-Bretagne et ailleurs, demander une loi laïque pour tous, la fin du relativisme culturel et défendre les droits universels.Une conférence consacrée à la charia, les droits des femmes et la ségrégation des genres se déroulera de 18h à 20h à Conway Hall, 25 Red Lion Square.

On descernera des prix pour les meilleures œuvres artistiques qui représenteront le thème de la charia et de l’égalité des droits pour tous les citoyens. Vous pouvez participer à cette compétition artistique en envoyant un dessin, un tableau, une photographie, une vidéo. Le site indiqué plus haut vous donne les détails de ces initiatives.

 


Une Loi Pour Tous


Campagne pour dire non à la charia

Manifeste pour le Royaume Uni

La loi de la charia est discriminatoire

Les Conseils de la Charia et les Tribunaux Arbitraux Musulmans sont discriminatoires, en particulier vis-à-vis des femmes et des enfants, et représentent une violation des droits humains.

La loi de la Charia est injuste, notamment en matière de droits civils

Les partisans de la charia prétendent que sa mise en application se justifie lorsqu’elle se limite aux affaires d’ordre civil, telles que la garde des enfants, le divorce et l’héritage. En fait les différends d’ordre civil constituent l’une des pierres angulaires de la soumission et de la discrimination contre les femmes et les enfants. D’après la charia, le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme ; le contrat de mariage d’une femme est signé par son responsable légal et son mari. Un homme peut avoir quatre femmes et divorcer en répudiant tout simplement son épouse, tandis qu’une femme doit justifier sa demande en présentant des preuves souvent difficiles à fournir. La garde de l’enfant revient au père lorsqu’un enfant atteint un âge déterminé, même si le père est violent ; les femmes qui se remarient perdent la garde de leurs enfants ; les fils ont droit au double de l’héritage par rapport à leurs sœurs.

Le caractère facultatif du recours aux tribunaux de la charia est une imposture

Les défenseurs de la charia soutiennent que ceux qui choisissent d’avoir recours aux tribunaux de la charia le font librement et que d’après la Loi d’Arbitrage les parties sont libres de décider de la façon de résoudre les litiges. En réalité de nombreux litiges réglés par les tribunaux de la charia sont présentés par les franges les plus marginales de la société ayant peu voire aucune connaissance des droits que la loi britannique leur octroie. Beaucoup de gens, surtout des femmes, subissent une pression pour qu’ils s’adressent à ce genre de tribunaux et en respectent les décisions. Qui plus est, on fait en sorte que ceux qui ne font pas usage de la charia ou essaient d’y renoncer aient un sentiment de culpabilité ou soient même considérés comme des apostats ou des parias.

La loi de la charia conduit à l’injustice de façon rapide et peu onéreuse

Les partisans de la charia estiment que leurs tribunaux sont une méthode alternative pour régler les conflits et diminuer les frais légaux. En matière de droits des individus, par contre, la modicité des frais et la rapidité de la procédure n’engendrent que des erreurs judiciaires graves.

La charia ne défend ni les droits de minorités ni la cohésion sociale

Ceux qui soutiennent la charia prétendent que le droit d’être régi par celle-ci est nécessaire à la défense des droits des minorités. Avoir le droit de professer une religion ou être athée, ce n’est cependant pas la même chose qu’avoir le « droit » d’être régi par des lois religieuses. Ce « droit » discrimine et crée des systèmes différents et séparés, des critères et des normes pour gens « différents ». Il renforce la fragmentation de la société et laisse de nombreux individus, surtout des femmes et des enfants, à la merci des aînés et des imams. Il accroît la marginalisation et la ségrégation des communautés d’immigrés. Il fait en sorte que les immigrés et les nouveaux arrivants restent des minorités sans jamais devenir des citoyens comme les autres.

Pétition
Une Loi Pour Tous

Nous demandons au gouvernement du Royaume Uni de reconnaître que les lois de la charia et les lois religieuses sont arbitraires et discriminatoires vis-à-vis des femmes et des enfants en particulier. La citoyenneté et les droits humains ne sont pas négociables.*

Nous demandons qu’on ferme les tribunaux de la charia et les tribunaux religieux car ils oeuvrent non pas en faveur mais contre l’égalité et les droits humains.*

Nous demandons que la loi soit modifiée afin que tous les tribunaux religieux soient interdits aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du système légal.

Rosa Valentini

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